S o l i t a i r e

S o l i t a i r e

L'eau froide ruisselait le long de mes plumes argentées. Le vent glacial me giflait le visait si bien que j'étais obligé de fermé les yeux. Je cherchais vainement une cachette ou simplement un abri dans lequel je pourrais me sécher et attendre que le pluie cesse. Mais, malheureusement pour moi, aucun endroit digne de ce nom ne se trouvait à proximité. Au loin, je pus voir une masse sombre. Peu être des montagnes, mais le temps que j'y parvienne, je serais déjà mort de froid. Je scruta rapidement les environs d'un œil fin et expert. Rien. Le vide total. Je soupira, espérant que mon désespoir serait entendu par un éventuel dieu. Mais j'étais très peu convaincu de l'efficacité de ma prestation. Je ne pouvais pas me résoudre à mourir ainsi, sur place dans une vaste plaine déserte et probablement inexplorée. Je continua ma marche dans une direction inconnue en quête du moindre petit tronc d'arbre, même rapiécé. On dirait que mon dieu imaginaire à entendu ma "prière" car je vit au loin les contours d'une sorte de cavité. Je ne savais pas si elle était profonde, humide ou si c'était simplement le fruit de mon imagination débordante, mais j'y galopa le plus vite possible.

Heureusement pour moi, il s'agissait bel et bien d'un grotte. Je ne pus m'empêcher d'adresser un sourire au ciel, mais si j'étais convaincue que je serais sans doute tombé sur cette grotte un moment dans mon long périple. Les parois étaient humides, mais j'y étais à l'abri, c'est le principal. J'étendis mes ailes et les secoua vivement. Des fines particules d'eau de pluie s'écrasèrent lourdement sur le sol et je sentais un poids qui s'était évaporé aussi rapidement qu'une foulé de grand galop. Je venais de perdre la notion du temps et je n'aurais même pas su dire si nous étions la nuit ou le jour tellement le ciel était sombre. Je décida après longue réflexion de passer la nuit dans cet endroit humide. Je me coucha sur le sol froid et passa ma tête sur le côté que je recouvrit soigneusement de mon aile d'argent.

Malgrès la fatigue, je ne parvint pas à trouver le sommeil rapidement. Les gouttes de pluies étaient de plus en plus forte et ce son répétitif m'aggacait sérieusement, mais je ne pouvais rien y faire, même avec la plus grande volonté qui soit. Je me résigna donc à rester allongé dans un position inconfortable pendant le reste de cet nuit ou jour. La pluie céda place au grêlons. Le bruti assourdissant m'empêchait d'entendre clairement mes pensées. Calmement, je repris mon souffle pour ne pas cédé à une colère inutile qui m'aurais fais perdre stupidement le reste de ma précieuse force. Plusieurs heure plus tard, je m'endormis doucement dans un sommeil sans rêves..