| | | Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. |  |
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Daga
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 |  Sujet: Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. Mar 12 Mai - 21:46 | |
| « Heaven is inside you » Placebo feat Chris Corner - Les chevaliers du Ciel.
Les arbres bougeaient portés par un mouvement régulier, celui du vent. Malgré cela, le ciel n’en restait pas moins caché, caché par toutes ces cimes inaccessibles à un cheval du clan de la Terre. Seuls, ceux de l’Air auraient pu s’envoler pour enfin apercevoir les cieux, mais ici, en ces lieux, peu d’entre eux osaient s’y aventurer. Alors, le ciel restait à jamais assombri par toutes ses feuilles, par toutes ses branches, par tous ses arbres, les siens ? Mais à qui donc ? A celui qui a le cœur qui bat pour la Terre, qui jamais ne désespèrent en sentant son rythme si mystérieux battre sous ses sabots. Celui qui est rattaché à la Terre, celui qui n’a point peurs des ronces et des vipères. Celui qui est fier de marché sur le sol, et qui garde l’encolure arquée. Un être qui ne peut être que celui qui la comprend le mieux. Ou presque. Car son rang n’est pas forcément le plus élevé, il est en autre dominé. Et alors ? Ce n’est pas ça qui pourrait l’arrêter, car dans le fond, il sait très bien qu’il n’y a que sa Terre qui l’importe, le reste, que le vent l’emporte. Les autres animaux semblaient avoir fuis, loin d’ici. Les environs étaient vidés de toute vie animale, et non végétale. Car ces êtres de feuilles et de bois restaient là, n’ayant pas été doté de ce que l’on nomme le mouvement. Ils sont figés, malgré les saisons, malgré les années, malgré eux. Mais ils ne s’en plaignent pas, car ils ne le peuvent pas, tout simplement. Ils sont ici pour nourrir, pour faire vivre bien d’autres êtres vivants. Et c’est ce lien magique qui unit chaque être, qui était palpable, en ce jour de printemps. En ce jour ensoleillé où il aurait mieux fallut galoper dans une vaste prairie les crins aux vents, et le sentiment de liberté à vos côtés. Mais pour lui, tout était différent. Il ne suffisait pas de rester immobile, à dormir, un sourire niais aux lèvres, pour être, que l’on appelle « heureux ». Chacun à sa façon bien particulière d’apprécier la vie, la sienne. Et pour lui, sa manière était la bonne, peut-être pas la meilleure, mais certainement pas la dernière. Simplement la sienne. Unique au monde, unique en tout genre. Unique. Oui, c’était un bien grand mot qui décrivait cet être.
Mais qui donc était-il ? Et où était-il ?
Il était là, et marchait, d’un calme parfait. Son allure était plus lente que la normale, mais son instinct animal n’en était pas moins. Cet inconnu se déplaçait au travers des larges troncs d’arbres, et malgré l’obscurité il brillait, d’une certaine façon. Sa robe claire le sortait bien du paysage sombre. Ses poils étaient d’un blanc immaculé, et sa crinière était aussi noire que les plumes d’un corbeau. Il était doté de quatre balzanes, mais foncées, et sur sa croupe était dessinée trois rayures, plutôt courtes. Quant à son visage, il y avait sur son chanfrein, une marque, comme s’il avait était griffé, et sous son œil une autre marque qui s’accordait parfaitement avec celle de son museau. Le plus impressionnant dans son physique était certainement son regard. Ses yeux étaient d’un vert pétillant, mais à la fois fatigué. Sa couleur était de plusieurs verts, mélangés entre eux. Et tout ça, formait un parfait mélange, celui de son expression dure. Ses sourcils étaient froncés, naturellement. Son apparence dégageait une neutralité impressionnante, et sur son passage, toute vie semblait fuir. Qui était-il ?
Un simple étalon blanc, au passé oublié par les autres, et au présent bafoué par l’incertitude. Mais sur quoi était-il indécis ? Cela serait bien trop long à expliquer.
Lui c’était un être invraisemblable, déchiré par deux éléments, déchiré par deux vérités. Un simple bout de papier que l’on pouvait s’amuser à tordre. A jeter ? Oh, pas tout à fait. On aurait pu dire qu’il n’était pas un bon à rien, qu’il était malin, qu’il était poli, qu’il n’était pas si mauvais que cela. Mais cependant, l’aura mystique qui l’entourait en avait fait déguerpir plus d’un. Disons même la plupart des équidés.
Hinsoo. Voilà comment il se nommait. Air misérable. Un prénom vraiment bien choisi, qui en disait long sur lui. Mais personne ne connaissait sa vraie signification, car personne ne se souvenait de lui. Ses parents s’étaient envolés, son troupeau dispersé, et ses amis disparus. Rien, il n’avait plus rien. Enfin, pas tout à fait, car la seule et unique chose qui le reliait encore à cette vie misérable était son élément, la Terre.
Ce membre du clan de la Terre était donc ici pour se balader, tout simplement. Il revenait, revenait d’un long périple. Ah, peut-être que son périple avait été factif. Mais Hinsoo était envahi par un sentiment de vieillesse, par une émotion étrange. Comme s’il était parti pendant un long moment et qu’il n’était pas revenu depuis un bon moment.
Etrange, bizarre diriez-vous ?
Quoi qu’il en soit, Hinsoo était là, et il marchait, d’un pas sûr, mais très lent, comme à son habitude. Son regard verdure fixait le sol. Et il ne cessait de penser à diverses choses. Il n’avait pas peur de se prendre un arbre, ou autre, il voyait d’après le sol où étaient les racines, et donc les troncs. Et puis, il lui faisait confiance, à sa Terre.
Les oreilles en arrière, les yeux bloqués au sol, et les autres sens en alerte, Hinsoo sentait un lieu un vide affreusement grand. Celui de l’Air. Il ne pouvait pas le combattre, c’était trop dur. Alors, il l’oubliait, ou essayer. Laissant la Terre prendre plus de terrain. Mais ces deux éléments étaient en perpétuel combat, en lui. En Hinsoo. Alors, il secoua sa tête, et ferma ses yeux, un court moment. Il s’arrêta, et se fixa au sol. Ainsi, dans un mouvement très lent, il leva sa tête vers le ciel et ses immensités bleus. Il ne pouvait pas le voir, mais il le devinait, il y arrivait avec une facilité déconcertante. Que dire, ou que faire face à ses origines ? Rien.
Alors, immobilisé, il laissa ses yeux clos, et sentit un vent frais passer dans ses crins. Il ne sourit pas, restant de marbre. Il écouta le silence, et huma les odeurs de la Terra. Ne pouvant qu’espérer se faire figer par un quelconque élément.
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|  | | Loulout'z
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| | Sujet: Re: Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. Mar 12 Mai - 21:46 | |
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J’ai souvent eu peur de cet élément, celui de la Terre. C’est notre ennemi à l’état pur, il est notre faiblesse, et c’est irritant. Mes pas lents et tendres pénétrèrent dans ces terres. J’avais tous les droits, peu de gens étaient présents ici, et donc, aucune guerre n’était « déclarée ». Je soupirais à l’idée de ma mémoire, incapable de citer un seul nom, même celui de ma dominante m’était incapable. Oui, j’étais bel et bien désespérée, une nouvelle fois irritée.
Je slalomais entre les grands arbres majestueux, sabots contre la terre molle et sèche ; pour une fois ils restaient bleus, c’était rare ces dernier temps, et j’appréciais. Il était évident que j’étais pas en harmonie avec le décor de ce lieu, je flashais légèrement, avec ma robe sombre et mes tâches bleutées. Trois points sous mes yeux, en dessous de ma tachette blanche ; sabots bleus, museau bleu, oreilles bleues, motif de cuisse bleu, et trois points à mes antérieurs bleus. Faut l’avouer il était facile de deviner de quel clan j’étais, c’était un hasard presque parfait, presque bizarre. Il m’arrivait d’en rire. Je secouais ma crinière et pris le trot, encolure arquée. Je slalomais plus rapidement, et il me fallait fixer les arbres pour éviter de m’en prendre un en pleine face, quoi que, ç’aurait été bien drôle.
La brume était légèrement tombée, malgré que je ne pouvais voir le ciel par les milliers de branches et feuilles qui se dessinaient au dessus de ma tête. Elle était pâle et blanche, comme toutes les brumes, mais laissait apparaître une masse blanche à quelques mètres de moi. Je m’arrêtais, analysant la chose, et frémissait des naseaux, un inconnu ? Ca m’en avait tout l’air, mince, alors. Je pris tout de même le courage d’approcher. Il était plus grand que moi, un étalon, il était plus majestueux aussi, comme tous ses arbres qui trônaient au tour de moi – je me sentis vite seule et ridiculisée -. Je penchais légèrement la tête à ma droite, laissant tomber l’oreille droite pour laisser dresser celle de gauche, avec un air interrogatif, oui, je le détallais ouvertement.
En fait c’est qu’il me disait vraiment quelque chose, ces couleurs, ces formes, ce visage, il m’avait tout l’air familier, et pourtant, incapable de vous sortir le nom, j’étais encore une fois : irritée. Je remis ma tête en place avant de la pencher pour brouter, et pouvoir continuer à le fixer au moment où je mastiquais l’herbe pas grasse.
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| | | | Daga
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| | Sujet: Re: Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. Mar 12 Mai - 23:06 | |
| Dans un mouvement interdit, celui d’une statue, l’étalon ouvrit un œil. Sa pupille se déplaça de long en large, et il fit de même avec son autre œil. C’est alors qu’il huma l’air, inspirant profondément, et il détendit son encolure. Comme cela, il retrouva une pose plus naturelle. Son regard vert était fixé à la ligne d’horizon, qui n’était pas visible, mais imaginée par l’être blanc. Hinsoo de son nom majestueux, ne bougea, cependant, pas ses sabots. On aurait dit que ses racines avaient poussé sur sa fourchette et que celle-ci s’était accrochée au sol. Ainsi, il pourrait peut-être grandir, tel un arbre ? Non, tout cela n’était que des sottises, un pouvoir tel quel ne devait pas exister, quoi que, les terres de Liberty Kindgom regorgeaient de chevaux en tout genre. Le mâle posa ses oreilles encore plus près de sa nuque, les faisant presque se fondre dans la grosse masse noire qu’était sa crinière. Et, dans un soupir, il ronfla des naseaux, laissant ainsi un bruit sourd se propager. Le bel étalon était bien, il était tranquille et toutes les choses superflues auxquelles ils auraient pu penser s’étaient envolées, ou presque. Car hélas, tout autour de lui rôdait toujours ce fameux problème que l’on nomme « la dépression », qui était souvent lié au climat du jour. Heureusement aujourd’hui il faisait plutôt beau. A vrai dire, ni le mâle, ni quelqu’un d’autre, ne pouvait apercevoir le ciel en ces lieux. Et il c’était donc favorable au mâle. Car, il aimait ne pas voir cette grande étendu de bleu, trop parfaite, trop irréprochable. Il ne haïssait pas non plus l’Air au point de ne vouloir jamais poser son regard sur le ciel, car il n’allait tout de même pas se cacher à la vue de ce que tous êtres ne pouvaient pas échapper. Oui, Hinsoo n’allait pas rester cloîtré ici, il n’était pas maso, pas comme certaines … Mais ça, c’est une autre histoire. Je dirais même un autre lieu, bien différent de celui-ci.
Hinsoo avait toujours ses membres immobiles, mais sa tête se mouvait, et elle décrivait les lieux qui l’entouraient, des lieux de sa Terre, de son monde, qu’il aurait bien voulu qu’il s’arrête aux frontières des autres clans. Mais il ne devait pas non plus se plaindre, car tout cela avait été créé, au départ, pour le bien être de chacun, et pour faire l’illusion d’une différence entre chaque animal, ou chaque végétal. Mais hélas, bien souvent ils étaient liés entre eux, sans le vouloir, sans le savoir. Un vrai complexe qu’il serait long d’expliquer, et d’élucider.
Le mâle blanc soupira de nouveau, emportant dans son soupir deux ou trois onces de poussières. Ce qui ne le fit pas tousser pour autant, car il les ravala, sans crier gare, sans bouger. Ou presque, car la poussière ne pu s’empêcher d’irriter le pauvre œsophage de l’étalon, qui, racla sa gorge, voulant faire sortir cette intruse. Celle-ci n’insista donc pas et s’en alla vers un ciel meilleur.
Le cheval aux yeux verts détecta alors, la présence d’un autre équidé. En une fraction de seconde, il arracha ses racines imaginaires, et se retourna complètement. Son regard tomba sur la silhouette inconnue. Il dilata ses naseaux pour sentir son odeur. C’était une femelle, et elle semblait bien jeune. Hinsoo ouvrit alors en grand ses yeux, et il regarda de haut en bas son corps. Elle était plutôt fine, et plus petite que lui. Ses yeux étaient d’un bleu opaque, et le bout de ses oreilles ainsi que son museau était de la même couleur. Elle était dotée de plusieurs fantaisies, inutiles aux yeux du mâle, sur le corps. Sa robe était d’un bleu plus foncé, et sa crinière tirait légèrement sur le gris. Mais ce qui était frappant, c’était ses sabots, ils étaient bleus clairs. Oui oui. Hinsoo haussa un sourcil, étonné par son anatomie, mais après tout, on ne choisi pas son physique. Elle était plutôt jolie, dans l’ensemble, mais tout cela était superflu pour le mâle. Oui, toute beauté est de trop dans ce monde trop laid, aurait-il pu penser. L’étalon fronça ensuite ses deux sourcils, lui donnant un air bien sérieux, et pas vraiment amical. Humant de nouveau l’atmosphère, il sentit une légère odeur d’eau, mais vraiment très fine. En observant de plus près sa description, il pensa de suite au clan de l’Eau, mais il ne savait, que trop bien, que le physique ne montrait en rien l’identité d’une personne. Hinsoo en était tout simplement la preuve vivante, lui qui avait une robe claire, digne d’un étalon de l’Air, il appartenait à la Terre. Mais en même temps, il n’était pas totalement inconnu à l’élément aérien. Le mâle se s’approcha en rien de la jument, bien au contraire, il se figea à nouveau, et avec une expression peu accueillante, mais pas non plus provocatrice, le cheval blanc ne prit pas la peine de se mouvoir, pour aller voir, de plus près cette créature.
C’est alors qu’il eut un déclic, un très léger déclic. Ce visage ? Il ne lui était pas totalement étranger. D’où venait cette jument, qui était-elle ? Trop de questions se bousculèrent dans la tête d’Hinsoo pour qu’il puisse bien les ranger dans un quelconque endroit. Alors, il ferma ses yeux, se concentrant, et il respira à fond.
Ça y est. Il était vidé. Alors, il secoua sa tête, en direction de la femelle, plutôt énervé par ce visage connu, qui pourtant ne lui disait rien. Malgré lui, un frisson le parcouru, et il détestait ça, alors il frappa le sol de son antérieur, pour faire fuir cette hésitation, qu’il l’avait surpris au mépris de ses pensées embrouillées. Après quelques secondes de calmes, il se décida. Après tout, quand le doute survient, il faut mieux le troubler que le laisser vous troubler.
- Qui êtes vous ? Déclara-t-il sur une voix claire pour qu’elle comprenne bien, malgré la distance qui les séparait. Hinsoo avait une voix qui portait, ce qui ne le poussa pas à se bouger. L’immobilité était un de ses mets préféré.
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| | | | Loulout'z
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| | Sujet: Re: Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. Jeu 14 Mai - 10:10 | |
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Derrière une touffe d’herbe je l’admirais comme on pouvait admirer ses arbres qui touchaient les cieux. Il étincelait sous l’havre de paix qui c’était installé ici. Je frémissais de tout mon corps, me sentant à part. Il avait peut-être besoin d’être seul. Je déplaçais mes oreilles en arrière et levais le regard en direction des feuilles. Les branches formaient de longues pattes, griffues comme celles des aigles. Quand aux feuilles, elles formaient des formes. Ca me fit trembler. Naseau dilaté je laissais rouler mes yeux de façon à ce que je revienne sur l’être blanc qui était comme un arbre, enraciné dans le sol.
Il ne lui fallut pas plus de temps pour rouler ses yeux vers moi et élever ses quatre fers de façon à montrer « qu’il était en vie ». Ses yeux verts me laissèrent de marbre. C’était à mon tour de « m’enraciner ». Sauf que pour moi, c’était plus... « fondre et couler telle une rivière ». Car chaque rivière à son maître, elle rejoindra toujours un point de départ, une grande jetée. C’était la faiblesse de l’eau : toujours soumise à plus important que soit.
Je rejetais mon regard sur l’inconnu pour m’apercevoir que ses naseaux se dilatèrent en ma direction. Je me sentis vite gênée à l’idée d’être fixée de cette façon. J’avais envie de gigoter de partir, de lui lancer un « arrête de me fixer comme ça ! » mais non, rien, j’étais comme marbre. Au contraire même je l’imitais, et lui sentait le mâle, plus âgé que moi, et son odeur me semblait encore plus familière que ses formes. Il se mit à froncer les sourcils, comme mécontent, je baissais rapidement mon regard vers mes sabots bleutés. C’est vrai que, comparé à lui, je paraissais comme anormal, il avait les sabots gris, le pelage clair, et juste quelques marques de couleurs violetés mais rien de plus, rien de moins, il faisait simple, mais il restait majestueux. Il n’allait pas tarder à sentir cette odeur humide qui planait au tour de moi, comme moi je sentais cette odeur terreuse qui planait au tour de lui. Et pourtant si je m’étais arrêtée à son physique, comme pour l’autre jument – tous deux étaient blancs et violets – j’aurais juré qu’ils étaient du clan de l’air. Mais non, du tout. En fait, ça ne voulait pas dire grand-chose. J’étais soumise sous son regard de dur, quand je relevais alors mon encolure pour l’arquée. Il était redevenu « statue ». Quant à moi, je ne bougeais toujours pas, et les « fourmis » montèrent en moi, je frémissais à nouveau me contractant sur moi-même pour m’étirer après.
J’avançais de quelques pas, agacée par cette sensation. Je reculais, et me remettais à ma place. Décidant tout de même de bouger de temps en temps mes pattes, pour ne pas être à nouveau engourdie. J’effleurais l’herbe de mes naseaux rouges et bleus et éternua doucement, ça chatouillait. Puis je relevais, encore une fois, la tête – oui je ne pouvais tenir en place – me secouais celle-ci ainsi que mes crins, les yeux fermés, et me stoppais tranquillement, le fixant, la mèche sur l’œil droit.
« Qui êtes vous ? » me lança-t-il rapidement que j’eus besoin de temps pour comprendre le sens de ses mots. Mon identité ? Pourquoi voulait-il savoir ça ? Je pris tout de même un temps de réflexion et de respiration avant de lui répondre.
« Blue Beauty, jument du clan de l’eau ; et vous ? »
J’allais lui demander pourquoi, mais, ç’aurait été agaçant et, trop long, alors je m’arrêtais à ça, espérant un nom qui me dirait quelque chose de plus clair.
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| | | | Daga
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| | Sujet: Re: Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. Jeu 14 Mai - 21:35 | |
| La jeune jument avait un regard attendrissant et une expression presque enfantine. Ses oreilles ainsi que ses naseaux étaient fait de rouge, à l’intérieur. Et ceux-ci ne faisaient que bouger. Un coup ses oreilles partaient en arrière, en autre elles se relevaient ou pivotaient. Et ses naseaux ne faisaient que se dilater, on aurait dit qu’elle respirait fortement. Pourtant, aucun son n’était audible, et Hinsoo tendit son oreille. Mais rien, on aurait dit que son souffle était juste imaginé par l’étalon, pourtant, son thorax, ainsi que son ventre, bougeaient bien, dans un mouvement régulier. La jument aux allures aquatiques, ne semblait pas très à l’aise. Elle n’arrêtait pas de changer de direction son regard, ne pouvant pas se fixer sur l’étalon. Et ses yeux bleutés ne cessaient de s’envoler vers le ciel, inaccessible, ou au contraire de s’enfuir contre le sol humidifié par l’atmosphère emplie de nombreuses particules d’eau, qui elles se faisaient aspirer par les arbres. Et elle, cette jument, allait-elle se faire aspirer, tout comme ces gouttes ? Allait-elle disparaître dans le regard vert du grand mâle.
Non. Il n’en avait pas l’intention, c’était inutile. La guerre n’était pas là, mais enfin … « Quand tu veux la Paix, prépare la Guerre », dit si bien le dicton. Alors, le grand blanc, toujours fidèle à lui-même, resta sur ces gardes, étant très méfiant, surtout envers des personnes qu’il croit bien avoir vu, ou aperçu, quelque part …
La jument commença alors à se moins s’agiter, et son regard aquatique se noya dans celui de l’étalon blanc. Ses pupilles noirs frissonnaient, celles d’Hinsoo étaient immobiles, et bien calmées, par cette ambiance terrestre. La femelle sembla s’enraciner, à son tour, pourtant, il parut bien qu’il ne lui poussa par des racines, mais qu’elle fondit littéralement, s’enfonçant dans un gouffre, tombant. Rien qu’en pensant au mot « vide », Hinsoo eut un frisson. Mais il se secoua, de la tête au pied, pour faire passer cette idée. Cette jument, elle était vraiment instable, et ce ne fut qu’au bout de quelques minutes, qu’elle se remit à bouger. Ainsi, elle s’avança vers Hinsoo, mais elle fut comme intimidée par son expression grave, et ainsi recula. Elle devait simplement faire partir les « fourmis » qui avaient envahi ses membres. Ces picotements qui vous surprennent quand vous restez trop longtemps immobilisé, et qui, quand vous êtes d’un caractère énergique, vous prennent à n’importe quel moment ! Hinsoo n’était jamais embêté par ce genre de dérangement. Lui, il était toujours immobile, et cela ne le gênait pas, bien au contraire. Il n’aimait pas vraiment la vitesse, il préférait rester là, à regarder pousser les jeunes plantes. Car ces pousses prennent du temps à pousser, et elles ont toute l’éternité pour pousser, grandir, et mourir. Hinsoo était un des rares chevaux à accorder si peu d’importance au temps, et à rester toujours aussi immobile, toujours aussi lent. Pourtant, ce n’était pas son esprit qui était ralentit, bien au contraire. Oui, il était aussi vif que les nuages qui défilent dans le ciel, poussés par le vent rapide et sûr. Hinsoo était vraiment mélangé, et cela ne le dérangeait pas, ou du moins plus. Il était habitué.
« Blue Beauty, jument du clan de l’eau ; et vous ? » Déclara, finalement, la jument, après avoir entendu la question, pertinente, du grand mâle.
Rien. Rien ne se passa dans sa tête. Il devait juste l’avoir aperçut au loin, pas plus, pas moins. Son nom ne lui disait rien. N’étant pas un allié de l’eau, il baissa ses oreilles, contre sa nuque, et lui lança un regard … Perturbant, oui, ses pupilles foncées faisaient contraire à ses iris si verts, et ses sourcils, s’abaissèrent sur ses paupières, modifiant ainsi son expression. Un visage dure, et sérieux, et pas vraiment agréable. Néanmoins, il gardait souvent cette expression, quand ce n’était pas la neutralité qui l’envahissait.
Hinsoo se détendit, tout de même. Ainsi, il mit son encolure bien droite, et laissa ses sourcils remonter. Ses yeux devinrent plus calmes, et il fut assailli par la neutralité. Une expression des plus difficile, à aborder, pour les autres. Ainsi, il était inébranlable. Le grand mâle blanc n’était point vulgaire, et au contraire détestait ce genre de vocabulaire. Alors polie, il répondit, après un petit silence.
- Je me nomme Hinsoo. Il se tût un instant, laissant le mystère l’entourer. Alors, était-il du clan de l’Air, comme son physique le montrait ?
Non, il ne l’était plus.
- Et j’appartiens au clan de la Terre.
Alors, toujours au même endroit, Hinsoo la fixa, de son regard verdoyant, et de son expression de neutralité totale. Ils étaient ennemis, mais la Guerre n’était pas présente, alors ce n’était pas la peine d’aller chercher les foudres d’un autre clan. Le cheval à la robe blanche était tout simplement un diplomate, mais aussi un guerrier. C’était un mixe, encore une fois. Hinsoo était l’indifférence, à lui tout seul.
Comme un mur de marbre que l’on ne peut fendre, comme un mur de marbre d’où l’on ne peut pas détacher son regard. Mais hélas, ce mur viendra bien à jour à s’écrouler sur vous.
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| | | | Loulout'z
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| | Sujet: Re: Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. Ven 22 Mai - 11:47 | |
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« Je me nomme Hinsoo. » dit-il de sa voix rauque et froide. C’est à ce moment-là, que tout se déclencha, tous mes souvenirs, il suffisait alors que d’un nom, d’un mot, pour qu’ils reviennent, Hinsoo. Je vacillais légèrement avant de trembler, j’essayais de garder le contrôle de moi-même, mais rien, rien du tout ne m’aidait à le garder à vrai dire. Lui, il arrivait à rester immobile, comme une parfaite statue, se rappelait-il de moi ? Je dus fermer mes yeux pour empêcher se tournis de me faire tomber. Baissant légèrement la tête, je gémissais tout bas.
Ils vinrent me frapper de plein fouet. Les souvenirs, les flashs back. Hinsoo. Notre amitié si lointaine et proche à la fois, si bizarre. Je la confondais même avec l’amour par instant. Je me rappelais de cette grotte noire et profonde où il me montra pour la première fois ses spores. Même ses paroles, sa voix chaleureuse, mais toujours aussi rauque, son comportement toujours aussi mystérieux, toujours aussi immobile et distant. Sa façon de me parler, voir, de garder un silence profond. Nos longs regards échangés, la passion qu’il pouvait lire dans mes yeux, l’admiration. Il paraissait si jeune, il avait donc pris un gros coup de vieux. Sa robe blanche aux tâches mauves et violettes qui luisaient la nuit sous la lune, dans la grotte sombre. Mes sabots bleutés où l’eau, qui n’était pas directement présente, se reflétait dessus. Ma joie de le voir, cette sensation de bonheur et de protection qu’il dégageait pour moi. Il avait changé, il m’effrayait.
Et puis vint le souvenir du canyon. Où il trébucha sous mes yeux, sous ma peur, il m’avait quitté, du moins, mon cœur fit un bon à cette image. Ne croyait pas que je l’avais laissé, non, j’en étais amoureuse. J’étais donc descendue à mes risques et périls, je l’avais suivi en enfer – pour au final l’oublier -. J’avais pleuré de peur à ses côtés, j’avais découvert un fort sentiment, j’étais amoureuse de lui, et j’avais pu l’oublier. Les souvenirs me quittèrent quelques secondes pour me rendre conte que j’étais au sol, affalée. Mais, ils revinrent d’assaut, comme une torture. Je ne voulais en aucun cas revoir cet amour perdu, bizarre, et incompréhensible.
J’ouvrais mes yeux, pour l’apercevoir maintenant, il avait changé, tellement changé, il faisait plus vieux, plus sage, plus admiratif, plus lointain, plus froid, plus méchant, plus effrayant… Je ne reconnaissais en aucun cas l’Hinsoo d’avant. La forêt se faisant sombre, je me mis à re trembler, avant de me secouer. « Et j’appartiens au clan de la Terre. » susurra-t-il. Je le savais tout ça, maintenant. Il me regardait, sévère, comme s’il m’annonçait la guerre, je ne pus que reculer, oreilles en arrière. Puis, je pris la parole.
« Hinsoo, te souviens-tu du passé ? De notre passé ? Celui qui nous reliait à une passion si bizarre, si complexe. Je commence à savoir tout de toi, rien que par mes souvenirs, et j’espère qu’il en est de même pour toi. »
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| | | | Daga
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| | Sujet: Re: Le ciel est en toi, malgré tes choix, il te suivra tout au long de tes pas. [ Libre. Mar 26 Mai - 23:03 | |
| Huuu j’aime ton RP <3 ! la citation est la dernière phrase du dernier topic que nous avons fait ensemble :3 ]
« Il n’aurait jamais peur d’être seul et triste. Il le saura certainement mais jamais il aurait peur de l’être…Jamais. »
Quand la jument fut percutée par les mots dur et la voix grave du mâle, elle sembla défaillir. C’est alors que la jument bleutée eut comme des frissons et trembla légèrement, ou du moins c’est ce que put voir l’étalon blanc. Cette Blue Beauty avait un regard perturbé, un sourire éclipsé et une corps fébrile. Hinsoo ne remua pas d’un crin, laissant son expression favorite, la neutralité, l’envahir complètement. Les yeux bleus de la femelle tremblaient, eux aussi, et le cheval crut bien la voir s’effondrer. Qu’avait-il dont dit de si terrible ? Son clan ? Son nom ? Peut-être trouvait-elle son prénom hideux à un point de tomber à la renverse ? Non, tout ne même pas, il est vrai que chacun à ses goûts, mais tout de même, on ne se met pas dans un tel état pour un nom. Eh bien apparemment si. L’équidé aquatique était comme dans un autre monde. Car le regard de celle-ci était imperceptible, il fixait un point introuvable dans l’univers actuel. Tout l’expression qu’elle dégageait semblait déclarer à Hinsoo qu’elle était partie, un court instant, mais partie. Loin, très loin, dans le passé. Des souvenirs remontaient à la mémoire de Blue Beauty, mais ça, Hinsoo ne s’en doutait pas. Ses yeux verts, et sérieux, avaient toujours comme chapeau ses sourcils qui lui donnaient un air vraiment grave. Et puis finalement, la neutralité s’était évanouie. L’étalon de la Terre scruta la jument, de haut en bas. Mais rien. Le néant, le vide, trou noir.
« Hinsoo, te souviens-tu du passé ? De notre passé ? Celui qui nous reliait à une passion si bizarre, si complexe. Je commence à savoir tout de toi, rien que par mes souvenirs, et j’espère qu’il en est de même pour toi. »
Ou presque.
C’est alors que le regard apeuré de la jument sembla devenir plus familier à la vision verdoyante du grand mâle. Blue Beauty, cette femelle du clan de l’Eau, cet unique être qui avait l’amie d’Hinsoo, un court moment. L’avait-il aimé ? Non, peut-être pas, en tout cas, il se souvint du sentiment fort qui lui liait, l’amitié. Il se rappela l’endroit exact où ils s’étaient rencontrés, où ils s’étaient parlés pour la première fois. Oui la peau d’Hinsoo était restée collée à celle de la jument, et il lui montra même son pouvoir. Ils n’avaient pas vraiment parlé pendant des heures, pourtant, les regards qu’ils s’étaient échangeaient avaient été si intenses, si longs, si beaux. Hinsoo se souvint même avoir pleuré, après s’être effondré d’une fatigue inconnue. Et Blue Beauty était partie, elle ne l’avait certainement pas entendu hurler à la mort, quoi que, la voix du mâle blanc portait bien loin. Pourtant, elle n’était pas revenue, elle avait disparue. Et Hinsoo avait vécu, pour une des première fois, après avoir quitté son ancien clan, deux sentiments bien distincts. La joie et la tristesse. Est-ce que cette joie était devenue l’attachement ? Et est-ce que cette tristesse s’était changée en haine ? Certainement.
Hinsoo voyait clairement les yeux bleus, de la femelle, briller. Ils étaient tout deux là, à scintiller, espérant un souvenir et en même temps le redoutant. Le mâle de la Terre n’avait en aucuns cas fait ressortir ses émotions. Rien. C’est alors que ses sourcils se détendirent, et qu’il devint aussi neutre que la Terre sur laquelle les deux chevaux marchaient. Sûre, dure, mais neutre. Ma Terre, pensa-t-il, parlait dit ainsi de la Terre par simple égoïsme ? Non, peut-être pas, il était juste trop attaché à la terre pour la nommer autrement. La Terre était avant tout la sienne, mais aussi celle des autres. Ce n’était pas un fanatique, juste un type qui vit seul, solitaire et brave, qui ne vit que dans l’espoir qu’un jour l’emporte, le laissant mourir et abandonnant sa carcasse, pour la laisser pourrir.
- Mmmhh …. Laissa-t-il échapper, après un long silence, lourd et presque interminable.
On aurait dit qu’il cherchait ses mots. Pas vraiment, il prenait juste son temps, comme à son habitude.
- Il est vrai que nos chemins ce sont croisés, que nos corps se sont frôlés et que des sentiments aient pu exister. Il se tut, un court instant, reprenant son souffle, il continua
- Mais dès lors, les années ont passé, les temps ont changés, et cela n’a pas durée une éternité.
- Juste plus longtemps.
Hinsoo était toujours aussi calme. Et il se souvint alors de la dernière rencontre, qui avait pu blesser le cœur d’Hinsoo ? Non, plus vraiment. Ces séquelles s’étaient effacées, il y a bien longtemps. Trois années s’étaient écoulées. Et le dernier souvenir que le mâle avait de la jument, était celui où la tension des clans s’était faite sentie entre les deux équidés. Ils s’étaient provoqués, ignorés, et ils avaient fini par se fuir. Ne voulant certainement pas que ce qui c’était passé entre eux finisse dans un bain de sang.
Mais désormais, tout était différent. Et Hinsoo avait neuf ans, il était très sage, toujours aussi calme, et absolument dépendant. De tout, même des sentiments, et surtout du passé. Celui-ci avait beau lui rester en mémoire, ce n’était pas pour autant qu’il s’en préoccupait. Il avait tuait plusieurs êtres, il en avait charmé une, il avait été ami avec une autre, et ils avaient aimé son clan et ses parents.
Et alors ? Ce n’est pas par son passé, par son identité que l’on devint ce que l’on est. C’est par ses actions.
- Alors, Blue Beauty, déclara-t-il sur un ton grave, tu n’es plus rien.
Et le vent passa, soulevant les crins noir du mâle, et ceux de la jument. Il ajouta, pour conclure :
- Et, le temps passera, et il en sera de même du souvenir que tu as de moi.
Il avait changé ? D’une certaine manière. Il était devenu encore plus froid, encore plus solitaire. Tous ses traits de caractères étaient devenus encore plus fort. C’était lui, Hinsoo, le mal de l’Air, et l’aimé de la Terre. Un étalon aux frustrations qui le guideront certainement vers une mort atroce, ou une folie horrible. Et alors ? C’était son sort.
Libre aux autres de choisir.
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